vendredi 25 avril 2014

Que couve Olivier Nduhungirehe?



"Le mensonge arrive par l'ascenseur et la vérité par l'escalier mais elle finit toujours par se montrer".

Que tente de cacher Olivier Nduhungirehe à invectiver son monde sur internet ?

La vérité que tout le monde connaît, c'est qu'il a un petit frère, le regretté Janvier Jean Cyriaque Nduhungirehe qui fut tué à l'âge de 17 ans le 15 avril 1994 par un soldat du FPR nommé Gatabazi devant leur habitation de Kicukiro à Kigali.

Ce qu'on l'on sait moins, ce sont les détails de cet évènement et les circonstances qui l'ont entouré.

Ce dénommé Gatabazi était en opération avec deux de ses compagnons d'armes en direction de Rebero, une position militaire qu'ils avaient pour mission de conquérir et d'attaquer en traversant notamment le quartier de Kicukiro en venant de Remera.

Ces trois soldats venaient de tuer un autre garçon du quartier dénommé Kalisa qui était un excellent joueur de football qui étudiait à l'ETO, clair de peau, tué gratuitement d'une balle dans la tempe en pleine force de l'âge.Kalisa devait avoir autour de 23 ans et fut tué à la frontière entre Kicukiro et Remera, pas loin d'un bar qu'on appelait « le Maradonna ». Ceux qui connaissaient le quartier se souviennent de la poussière blanche du quartier.

Ce sont ces trois soldats qui venaient juste de tuer Kalisa qui sont remontés vers les terrains de football de l'ETO et qui ont croisé la route de Janvier qui, lui, rebroussait chemin pour quitter la barrière (qu'ils avaient appelé « kwiSeta ») qui était érigée à quelques 50 mètres de la demeure des Nduhungirehe sur la grande route qui descendait vers le Rubirizi et l'EPK (Ecole Primaire Kicukiro).Sur cette barrière se trouvaient notamment un garçon qui s'appelait Nizar, un autre dénommé Roberiti, un certain Claude, un autre garçon surnommé « Deresi » ou « Diregiteri », Janvier en question et surtout un dénommé Usabayezu Emmanuel surnommé aussi « Rukara ».

On ne sait pas grand-chose des autres mais en tous cas on sait que toutes les actions d'Olivier Nduhungirehe ont pour but aujourd'hui de couvrir cet épisode et notamment les méfaits de Usabayezu Emmanuel dit Rukara, son cousin, et que c'est la raison pour laquelle Olivier Nduhungirehe évite comme la peste le sujet de l'assassinat de son frère.

En ce qui concerne Janvier, il était avec tous les autres à la barrière en ce jour funeste du 15 avril 1994 lorsqu'ils ont entendu les coups de feu tirés plus bas dont on a su plus tard que ce sont ces coups de feu qui ont tué Kalisa.

Janvier, inquiet, a décidé de rentrer à la maison pendant que Rukara et tous les autres restaient à la barrière en faisant mine de ne rien craindre, Rukara étant particulièrement zélé dans son rôle d'Interahamwe puisqu'il était le seul à porter une longue veste de couleur militaire et une machette aiguisée.

Il s'agissait juste d'un rôle pour Rukara car, pour ceux qui le connaissent bien, Rukara est tutsi et a même des membres de sa famille qui ont été assassinés au cours de la même période dans sa campagne natale de Butare.

Mais Emmanuel Usabayezu, alias Rukara, vivait déjà depuis presque 4 ans chez son oncle Jean-Chrysostome Nduhungirehe qui l'avait d'ailleurs publiquement adopté comme son fils en 1993.

Se sentant menacé à Kigali, à Kicukiro, loin de sa famille, Rukara qui est un garçon assez malin, avec beaucoup de caractère mais lâche, avait choisi d'être plus royaliste que le Roi en se montrant plus zélé que les Interahamwe qui sévissaient à Kicukiro à ce moment-là.

C'est ainsi qu'il s'était retrouvé à être le chef de cette barrière et à terroriser ceux qui ont eu le malheur de passer par là, uniquement dans un rôle qu'on aurait pu comprendre s'il s'était contenté d'être passif sur cette barrière sans la diriger.

Comme toujours quand on est zélé ou prosélyte, on finit toujours par commettre une bévue et c'est ce qui est arrivé avec un garçon tutsi prénommé Paul, que d’autres Interahamweet Rukara ont emmené dans les terrains de football de l'ETO où il a été poignardé à mort.

Rukara racontait lui-même qu'il aurait seulement pris le couteau ensanglanté après le meurtre et l'aurait essuyé dans l'herbe et sur sa propre veste en faisant semblant de participer à cet acte ignoble.

Mais en réalité son rôle déterminant ne fait aucun doute dans cet assassinat car ceux qui étaient avec lui ont rapporté que c'est lui qui avait tout fait.

Aujourd'hui, au lieu de jouer aux durs dans l'association « Ibuka » de Bruxelles, il devrait avoir honte de ce meurtre dont il est auteur ou, à tout le moins, dont il a reconnu avoir été complice.

Demandez à l'un des garçons cités ci-dessus qui vous donnera le nom de famille de Paul et qui vous dira le jour et l'heure à laquelle Paul fut poignardé.

Et si aucun de ceux qui ont été cités ci-dessus ne veut vous les donner, demander à un garçon qui s'appelle « Hitiyise », un tutsi très gentil qui a survécu au massacre de Gahanga, entre Kicukiro et Rebero, et qui vit encore au quartier aujourd'hui.

Et si encore « Hitiyise » ne sait rien, demandez à Rukara lui-même, vous aurez la réponse dans ses yeux et vous comprendrez ce que veut couvrir Olivier Nduhungirehe à travers ses agissements d’aujourd’hui.

Janvier est donc redescendu vers chez lui au fur et à mesure que les coups de feu se rapprochaient mais personne ne savait exactement d'où venaient les tirs, sauf que Janvier a en fait eu le malheur de redescendre dans le mauvais sens pour parcourir les 50 mètres qui le séparaient de la barrière.

A peine avait-il sonné au portail de leur propriété à Kicukiro que sa mère, qui avait aussi entendu les coups de feu, s'est précipitée pour ouvrir le portail à son fils qu'elle devinait être derrière le portail sur la route.

A l'intérieur de l'enclos, elle a entendu l'un des soldats du FPR ordonner à l'autre de tuer Janvier en kinyarwanda "mwiceGataba..."(Tue-le Gataba) et c'est comme cela qu'on connaît le nom du tueur qui s'est exécuté en tirant deux balles mortelles sur sa victime, une sous l’aisselle et une autre dans la tempe.

Comme ils avaient entendu du bruit à l'intérieur de la parcelle, les soldats du FPR ont encore jeté une grenade par-dessus le portail mais elle n'a blessé personne, elle a juste détruit une partie du toit de la maison familiale des Nduhungirehe.

Couchée par terre, suite à ce jet de grenade, la mère de Janvier a pu voir, sous le portail, son fils jonché par terre et immobile, décédé.Janvier a été inhumé dans le jardin de la demeure familiale.

Au moment où ces trois soldats sont arrivés à hauteur du portail de chez Nduhungirehe, juste avant de tuer Janvier, ils ont été aperçus par les autres larrons qui étaient à la barrière dont Rukara qui se souvient parfaitement des petites casquettes vertes que portaient ces Inkotanyi.

Rukara et tous les autres se sont immédiatement dispersés en courant et lui a détalé dans la direction opposée, vers les terrains de l'ETO, avant de bifurquer à droite sur la route qui longe ces terrains, pour passer devant une petite boutique qui s'appelait à l'époque Scania.

Deux des soldats du FPR ont immédiatement pris Rukara en chasse pour essayer de l'attraper et lui faire la peau vu qu'il devait paraître évident pour eux qu'il était sans doute le chef de la barrière ou en tous cas un Interahamwe visible contrairement aux autres.

Rukara a jeté sa machette dans sa fuite et couru comme cela ne lui était jamais arrivé dans le but de rejoindre les positions militaires des FAR qui étaient sur la route principale Sonatubes-Rebero, pas loin de chez Aubry, un garçon qui fut aussi tué plus tard fin mai 1994 lors de la prise de Kicukiro par le FPR.

En remontant la route à vive allure, les deux poursuivants de Rukara ont été aperçus par d’autres militaires des FAR qui étaient en position à l'ETO et qui ont immédiatement ouvert le feu en tuant l'un des deux Inkotanyi sur le champ.

L'autre, apparemment très serein, a alors arrêté net sa poursuite contre Rukara, le temps de répliquer par un tir de kalachnikov vers la position des FAR et ensuite de faire demi-tour pour ramasser l'arme de son compagnon avant de disparaître à travers les terrains de football de l'ETO, probablement pour poursuivre sa mission.

Ce qu'Olivier Nduhungirehe tente de cacher c'est probablement le côté où il se trouvait et où se trouvait sa famille en 1994.

Rukara a ensuite été recueilli par les militaires des FAR en position au Centre commercial de Kicukiro, près de la station d'essence en face d’OPROVIA et y est resté pendant deux jours avant de rejoindre la mère d'Olivier Nduhungirehe à la maison pour quitter enfin le quartier.

Il n'y avait pas beaucoup de gens chez les Nduhungirehe pendant les vacances de Pâques en avril 1994, le père était absent car il était venu se faire soigner en Belgique où il vivait à Louvain-la-Neuve avec ses filles Solange et Chantal.Olivier Nduhungirehe vivait aussi à Louvain-la-Neuve où il suivait péniblement sa première année de droit, tandis que sa sœur Lyliose était partie étudier au Sénégal.

Il ne restait chez les Nduhungirehe que Janvier qui venait d'être assassiné, Rukara avec ses méfaits, la mère Patricia, l'une ou l'autre bonne et un certain Christophe qui était un domestique qui a fini par gagner la confiance de la famille et qui est aujourd’hui toujours lié à la famille de Nduhungirege, ayant d'ailleurs épousé une des soeurs survivantes de Rukara.

Christophe avait un frère qui était commando dans les FAR à l'époque et qui, raconte-t-on, aurait fait un carnage dans sa commune natale.

Bref, voilà le paradoxe que tente de cacher Olivier Nduhungirehe de nos jours.

C'est ce paradoxe qui fait que sa mère, vers le 20 avril 1994, a finalement pris leur camionnette Mitsubishi blanche de l'époque et est partie immédiatement pour Butare à un moment où les massacres battaient leur plein, notamment à Nyabugogo qu'elle a traversé sans problème alors même qu'elle est elle-même tutsi et transportait, outre Christophe qui est hutu, Rukara qui est tutsi aussi, même si, à l'époque, il se faisait passer pour hutu et surtout Interahamwe.

Qui d'autre a pu oser faire une chose pareille à l'époque en étant tutsi, si ce n'est justement ceux qui aujourd'hui veulent jouer aux plus durs d'Ibuka ?

On pourrait en dire encore et encore mais la vérité sur cette époque du 7 au 20 avril 1994 se devait d'être portée à la connaissance de tous ceux qui n'ont jamais compris ce que couvait Olivier Nduhungirehe.

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